Alphonse de Lamartine
Alix de V...

Le Grenier Généalogique
Décembre 2002

Alphonse de Lamartine adressa sans doute ce poème à sa nièce Alix de Vignet.

En effet, il perdit sa fille Julia âgée de dix ans en 1832 ; sa nièce Alix en avait alors neuf et avait perdu, elle, à l'âge d'un an, sa mère Césarine de Lamartine (+ 1824), sœur du poète.  

A Alix de V...

Jeune fille ayant perdu sa mère

Que notre oeil tristement se pose,
Enfant, quand nous nous regardons !
Nous manque-t-il donc une chose,
Que du coeur nous nous demandons ?

Ah ! Je sais la pensée amère
Qui de tes regards monte aux miens :
Dans mes yeux tu cherches ta mère,
Je vois ma fille dans les tiens !

Du regard quels que soient les charmes,
Ne nous regardons plus ainsi : 
Hélas ! ce ne sont que des larmes
Que les yeux échangent ici.

Le sort t'a sevré de bonne heure,
Toi de ton lait, moi de mon miel.
Puis revoir ce que chacun pleure,
Pauvre enfant, regardons le ciel !

Alphonse de Lamartine
Méditation Vingt-huitième